ll y a plus de 10 ans, Denis Castin, Nantais trentenaire, est passé de l’indignation à l’action : « Plutôt que de donner de petites pièces, si nous citoyens, on achetait ensemble des appartements pour reloger des sans-abris et les sortir de la rue réellement ? ». Une utopie devenue réalité : c’est l’association Toit à moi qui bouscule les habitudes de l’action sociale. Ici, des sans-abris retrouvent un logement individuel et un accompagnement sur mesure où plusieurs acteurs de la société participent à leur réinsertion : travailleurs sociaux, mais aussi chefs d’entreprise et citoyens qui souhaitent recréer une « commune humanité » avec les plus fragiles. A Toit à moi, on expérimente ensemble. Aujourd’hui, l’association existe dans d’autres villes avec des réussites mais aussi des difficultés. Chacun mesure l’équilibre fragile de cette action : réintégrer une personne SDF, quand cela est possible, ne peut se faire qu’avec un collectif ancré localement, un véritable engagement de proximité.